Mon article du jour pour avancer dans le 0 déchet ; un bon plan économie et votre goutte pour la préservation de l’environnement.
Pour minimiser l’emploi emballages alimentaires qu’on va jeter et limiter son impact environnemental, le mieux c’est d’acheter en vrac.
Que ce soit les fruits et légumes mais aussi les articles secs comme les pâtes, semoules, sucres, farines, chocolat, graines ou oléagineux mais aussi thé et café, il y a de plus en plus de possibilités d’acheter en vrac. Sur les marchés, boutiques bio et même grandes enseignes de la distribution, il y a maintenant du choix.
L’avantage c’est que les prix au kilo sont moins chers car il n’y a pas de frais de conditionnement et d’emballage. De plus, avec des contenants réutilisables, vous allez faire moins de déchets. C’est autant de poubelles encombrées en moins et la Nature avec des déchets en moins. Vous allez vite vous y retrouver, c’est garanti.
Attention : Évitez d’acheter du riz en vrac car il y a beaucoup d’infestation par des charançons. Après plusieurs déconvenues, c’est la seule concession que je fais au vrac. Le mieux est de regarder avant de vous servir que vous ne voyez pas de petits points noirs ou bestioles dans le bac. Cela peut arriver souvent avec le riz et un peu moins souvent avec les pâtes. Si cela vous arrive, signalez-le au magasin qui ne manquera pas je pense de vous rembourser votre achat.
Cette recette est diffusée sous licence Creative Commons By-nc-sa 4.0 international.
Cela signifie que vous pouvez librement reproduire, diffuser et communiquer cette recette sous certaines conditions :
1. Vous devez toujours citer Mélanie – My Original Nature comme auteur de la recette et donner le lien vers le site.
2. Cette licence interdit tout usage commercial. Vous n’êtes donc pas autorisé à faire un usage commercial de cette recette en tout ou en partie.
3. Partage à l’identique. Dans le cas où vous effectuez un remix, que vous transformez, ou créez à partir du matériel composant l’œuvre originale, vous devez diffuser l’œuvre modifiée dans les mêmes conditions, c’est à dire avec la même licence avec laquelle l’œuvre originale a été diffusée.
Voici la méthode.
1. Fournitures
– Du tissu.
Il est souhaitable de privilégier le coton mais faîtes avec ce que vous avez sous la main. Cela peut-être des chutes ou de vieux vêtements trop usés pour être portés mais dont certaines parties peuvent être réutilisées.
Si vous avez la possibilité, faites-en quelques-uns avec du coton un peu plus épais pour les ingrédients secs poudreux tels le sucre, la farine ou la levure maltée par exemple.
– Fil à coudre polyester (éviter le coton qui vieilli un peu mal surtout en cas de forte sollicitations ou lavages). J’ai pris pour ma part la marque Gutterman à 4,50 € la bobine de 250 m. Un peu plus cher que le classique mais la solidité du fil et sa qualité sont impeccables.
– Un gallon non élatsique de préfence.
2. Matériel
– Une machine à coudre qui fait le point droit.
La machine n’est pas indispensable. Vous pouvez faire à la main mais vous allez y passer beaucoup plus de temps.
– Une paire de ciseaux à cranter de préférence sinon des normaux adaptés pour la découpe du tissu.
– Un mètre de couturière ou à défaut une règle.
– Du cordon. J’ai opté pour une version tressée qui glisse mieux pour la fermeture. Cherchez dans nos fonds de tiroirs et récupérez, faites avec ce que vous avez.
– Une pince à nourrice de taille moyenne.
3. Temps de réalisation : 15 à 20 min par sacs entre la découpe et la couture. Tout dépend évidemment de combien de sacs vous confectionnerez et de leur taille.
4. Procédure à suivre :
ÉTAPE 1 : LA DÉCOUPE DU TISSU
Je préfère les ciseaux cranteurs car ils permettent d’arrêter un peu le tissu avant la couture et éviter l’effilochage notamment au lavage.
Couper le tissu à la taille du sac que vous voulez faire.
Le principe de calcul est d’abord de déterminer quelle sera la largeur et la hauteur du sac. Il faudra alors laisser 2 cm en haut de la hauteur pour la glissière et doubler la mesure de la largeur du tissu (qui devient du coup la partie la plus longue).
Exemple pour un sac de 20 cm par 15 cm.
– hauteur du sac 20 cm + 2 cm pour la glissière soit 22 cm
– largueur 15 cm x 2 (les 2 côtés du sac) soit 30 cm
Vous devrez donc couper un rectangle de 22 cm par 30 cm dans mon exemple.
Cette dimension correspond à une petite taille contenant entre 500 g et 1 kg de vrac selon la densité du produit que vous prenez.
Je vous conseille de faire des sacs de différentes tailles. Des petits en 20 par 15 cm mais aussi des moyens en 30 par 20 cm mais aussi des très grands 40 par 30 voir 50 par 40 cm qui sont intéressants pour les fruits ou légumes en grande quantité qui peuvent être volumineux ou lourds comme les pommes ou les poivrons ou autres tomates. La taille rectangle 50 par 15 cm peut aussi être intéressante.
Comme je les fais à la demande je n’ai pas fait de patron mais vous pouvez tout à fait.
ÉTAPE 2 : LA COUTURE DU PASSANT POUR LA GLISSIÈRE
Je conseille de réaliser la couture avec une machine à coudre. Vous pouvez faire à la main mais cela sera bien moins solide et va vous prendre 1000 fois plus de temps !
Pas besoin de point particulier, un point droit un peu resserré suffit.
Poser le tissu sur une surface plane sur l’envers.
Retourner le côté haut le plus long sur 2 cm qui vous permettra de faire la glissière pour passer le galon de fermeture. Si vous utilisez un très gros galon vous pouvez mettre jusqu’à 2,5 cm si vous souhaitez mais il faudra le compter pour que votre sac ne soit pas 0,5 cm plus petit.
Placer des pinces ou des épingles pour tenir le tissu et faire une couture au point droit sur tout le bas long du tissu comme ci-dessous.
Attention : cette glissière sert pour le galon mais on pourrait être tenté de mettre le galon et de faire la couture après. Cela est imprudent car vous risquez de piquer dans le galon. Votre sac deviendra inutilisable. J’expliquerai à la fin de l’article la méthode pour passer le galon sans souci.
ÉTAPE 3 : LA COUTURE DU SAC
Plier ensuite en 2 le tissu endroit contre endroit ; l’envers est alors vers vous.
Aligner les bords et faire la couture du bas et du côté comme ci-dessous en commençant par un point avant puis un point arrière pour consolider votre couture.
Pour ne pas avoir de décalage dans la couture, il y a une technique que j’ai expliqué aussi dans l’article tutoriel des réessuies tout et celui des lingettes réutilisables.
Une fois arrivée au bout de votre côté, arrêter la machine au dernier point en laissant le pied de biche baissé.
Si à l’arrêt, l’aiguille n’est pas prise dans le tissu, la rabaisser dans votre tissu pied de biche baissé.
Une fois l’aiguille prise dans le tissu, lever doucement le pied de biche et tourner votre tissu pour commencer le second côté.
Rabattre le pied de biche et vous êtes prêt(e)(s) pour coudre le second côté sans avoir de décalage de la couture et sans avoir eu à faire nœud.
Une fois les 2 côtés cousus, faire comme au commencement de la couture un point arrière sur quelques points puis un ou deux points avant. Cela terminera de manière solide votre couture.
Attention, une fois arrivée à la fin du plus grand côté, veiller à s’arrêter avant la couture de la glissière pour laisser celle-ci ouverte.
ÉTAPE 4 : LES FINITIONS
Une fois la couture terminée, couper les petits fils et bouts de tissu autour de l’ouvrage. Ne jetez pas les chutes de tissus ou de fil. Elles peuvent être utilisées par exemple pour rembourrer un coussin ou une peluche !
Retourner l’ouvrage sur l’endroit.
Une fois votre sac terminé, il reste à y mettre le galon permettant de fermer.
Pour cela, couper le galon en comptant 2,5 à 3 fois votre largeur de sac. Exemple sur un sac de 15 cm, vous mettrez un galon de minimum 40 à 45 cm.
Faire ensuite un nœud à chaque extrémité du galon comme ci-dessous :
Piquer ensuite l’épingle à nourrice en dessous du nœud dans la tresse et fermer l’épingle.
Insérer ensuite l’épingle dans une des ouvertures de la glissière, faire passer le nœud et faire coulisser à l’intérieur.
Progresser en faisant des plis puis en relâchant le tissu. Continuer ensuite jusqu’à faire ressortir par l’autre extrémité de la glissière.
Voici votre petit sac à vrac terminé !!
ÉTAPE 5 : UTILISATIONS
Il est possible d’utiliser ces sacs pour vos achats en vrac mais il y a mille et unes autres utilisations possibles. J’y mets parfois des masques propres quand je suis en déplacement mais cela peut être n’importe quoi qui loge dans un sac. Autant dire que les utilisations sont innombrables !
Envoyez – moi vos réalisations ou vos idées d’utilisation, je serai ravie de les publier 🙂
5. Temps de conservation : Toute votre vie et c’est bien là tout l’intérêt !!
Pour l’entretien, laver à 40° avec une lessive classique. Vous trouverez ma recette de lessive liquide ici.
Avant de les laver, nouer le cordon solidement pour éviter qu’il ne s’enlève de la glissière ce qui peut arriver avec un lavage en machine – surtout avec une vitesse d’essorage importante.
Si jamais le galon se défait, il faudra le remettre avec la même technique de l’épingle à nourrice.
C’est mieux d’attendre d’en avoir un petit stock pour tous les laver en même temps. En effet, comme ils sont passés dans le magasin et le tapis des caisses, on ne sait pas trop quelles saletés ils ont pu ramasser. Je les lave donc tous ensemble tout comme les masques qui auront pu être exposés au covid.
6. Coût de fabrication : 0 € pour le tissu car il s’agit de chutes récupérées chez un grossiste qui allait s’en débarrasser et montant dérisoire pour le fil.
7. Mon économie moyenne par an : Incalculable en l’état. Si on essaye de visualiser l’ensemble des sacs papier ou plastique qu’on n’utilisera plus, vous faites un sacré geste pour l’environnement car le meilleur déchet est celui qui n’est pas créé !
8. La comparaison
Pas de comparaison sur ce produit. Il y a bien des sacs vracs en vente dans toutes les bonnes enseignes qui vendent du vrac mais vu que je les ai fait du recyclage, il n’y aura jamais de comparaison possible.
Dre plus, les sacs que vous achetez dans le commerce sont très fins et il n’est pas possible de les utiliser pour tout notamment les poudres fines comme sucre, farine ou levure de bière par exemple.
Non seulement, vous allez désencombrer votre poubelle, notre planète, ferez des économies et aurez la satisfaction d’avoir fais par vous-même !
Elle est pas PoubelleLaVie ? 😀
Mélanie – My Original Nature
