Arts Créatifs

Arts Créatifs – Dreamcatchers en perles

J’inaugure par cet article une nouvelle section de mon blog sur les arts créatifs. Je ne parle pas ici de loisirs car même si cela procure beaucoup de plaisir, ces réalisations – enfin pas que les miennes j’entends – sont souvent des œuvres d’art, qui demandent du temps, de la patience, de la dextérité, des idées et du courage pour leur réalisation.

Aujourd’hui, je vous présente une réalisation en perles un peu particulière qu’est le dreamcatcher.

Cet objet artisanal nous parvient des cultures amérindiennes. C’est un capteur de rêves ou attrape-rêves.

Un peu d’histoire sur le dreamcatcher.

Selon la croyance, le capteur de rêve empêche les mauvais rêves et visions de passer par l’esprit du dormeur. Il capture les songes envoyés par les Esprits et les garde prisonniers dans sa toile.

Les beaux rêves et les belles images passent à travers le trou ou la perle centrale et sont conservés dans le cercle ou les plumes installées autour du cerceau pour le dormeur.

Tous les mauvais rêves se dissipent aux premières lueurs du jour. C’est pour cela qu’un capteur de rêves doit être installé du côté où le soleil se lève.

Voici donc ceux que j’ai réalisés en perles de rocaille. J’ai acheté il y a longtemps un tutoriel pour sa réalisation que vous pouvez aujourd’hui acheter sur a little market- Etsy

Voici mes réalisations :

 Le dreamactcher est composé un cercle qui était à l’origine en bois – du saule généralement – mais qui peut aussi être en métal. Dans cet anneau, on tisse une toile avec des fils comme les araignées.

C’est d’ailleurs l’araignée qui est au centre de la légende.

Toutes les araignées ne tissent pas forcément de toiles pour chasser leurs proies. Toutefois, nombre de peuples ont intégré dans leurs cultures le symbole de l’araignée à l’origine du tissage, du filage, du nœud et du filet de pêche. D’ailleurs de nos jours, on parle bien de toile pour désigner le gigantesque réseau internet.

Les rêves sont une porte sur notre âme. Ils nous portent des enseignements sur nous-mêmes et sont un point de communication entre l’homme et le monde des Esprits. L’araignée sous forme animale ou de divinité permet la délivrance de l’enseignement aux hommes en échange de la protection d’une araignée.

L’araignée est un symbole complexe et ambivalent.

Elle a pu être un symbole de fragilité, de malédiction, de tromperie, d’illusion, de malice du fait de son venin toxique qui entraîne une mort lente. Par le mythe d’Arachné par exemple, elle exprime la déchéance de l’être qui a voulu rivaliser avec un dieu. Pour les Aztèques, l’araignée était le symbole du dieu des enfers.

Pourtant, pour de nombreux peuples, elle est considérée comme une créatrice cosmique, une divinité supérieure et démiurge, symbole de patience, de persistance. Chez les Hindous par exemple, le voile de maya est comme la toile d’araignée qui exprime la beauté de la création humaine.

Elle est surtout par ce lien ambivalent la tisseuse de la réalité, maître du destin et intercesseur avec le monde des Esprits.

Dans les temps plus anciens, elle était parfois symbole de l’âme et en particulier l’âme libérée du corps. L’araignée est l’âme échappée du corps pendant le sommeil et tuer une araignée c’est risquer de provoquer la mort du corps endormi.

L’araignée pendue à son fil est également un symbole mystique important, entre sexualité et fécondité, à l’identique du cordon ombilical qui relie la bébé à sa mère nourricière, comme une chaîne d’or qui lie le créateur à sa créature ; qui uni l’Homme à Dieu.

L’araignée peut être encore considérée comme symbole de liberté et d’élévation spirituelle, le fil tendu entre l’homme et Dieu étant le moyen d’atteindre la réalisation spirituelle.

Pour les amérindiens en tous les cas, le rêve est l’expression de ce que l’âme a besoin et il est important de les satisfaire comme ceux du corps. Le rêve permet de se libérer et d’assurer le bon équilibre entre le corps et l’esprit.

Mais pourquoi cette fonction particulière pour les mauvais rêves ?

Elle proviendrai d’une légende d’un peuple amérindien, les Hurons-Wendat dont Wikipédia se fait écho et que je retranscris ici :

Légende huronne du capteur de rêves

Il y a bien longtemps, lorsque le monde était encore jeune, dans un village autochtone, un Amérindien dormait avec ses frères et ses sœurs dans leurs maison longue.

Un jour, l’homme partit à la chasse pour aller chercher le repas pour les prochaines lunes. Il partit loin, afin de trouver un orignal s’abreuvant d’eau de source pure coulant de la montagne. Il traversa rivières et fleuves avec courage et détermination, sans apercevoir de chevreuils, ni d’orignaux dans les environs. Il décida alors de partir vers une montagne, songeant que le repas allait bientôt être servi. En chemin, il aperçut une grotte immense dans laquelle pouvait se trouver n’importe quelle bête. Il y entra en y projetant tous ses espoirs.

Dans la grotte, l’orignal était absent. A la place un esprit malveillant s’y trouvait. L’homme se sentit mal, certain d’une sombre présence dans ces profondeurs. C’est alors qu’une bête surgit. Des yeux couleur de sang, un poil noir comme la nuit, un museau retroussé et des crocs prêts à mordre la chair. L’homme sursauta et s’enfuit, paniqué, abandonnant son arc derrière lui, avec une minuscule lueur d’espoir de rester en vie.

De retour au village, l’homme avait les bras vides. Pas de nourriture, ni d’armes pour chasser d’autres bêtes. Et il était terrorisé à l’idée de retourner à la chasse.

Le soir-même, il n’arriva pas à trouver le sommeil. Des qu’il s’endormait, il voyait encore ces deux yeux couleur de sang le fixer et la bête au poil noir prête à le dévorer. Le soir suivant, il essaya de nouveau de dormir, mais sans résultat. Nuit après nuit, lunes après lunes, l’homme ne pouvait plus dormir sereinement. L’esprit de la bête aux yeux de sang le hantait. Plusieurs soleils passaient et rien ne changeait.

Une nuit, l’homme se leva après un cauchemar. Il sortit du village et partit vers la forêt. Mais, exténué, il s’endormit sur le sol couvert de branchages.

Le lendemain à l’aube, l’homme se réveilla impressionné : il n’avait fait aucun cauchemar. Il leva les yeux et aperçut une toile d’araignée où perlait la rosée du matin.

L’homme s’endormit toujours près de la toile qui, au matin, s’illuminait des rayons du soleil.

Puis, il raconta cette histoire à son peuple, qui adopta cette technique.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Capteur_de_rêves#L.C3.A9gende_huronne_du_capteur_de_r.C3.AAves

Si le dreamcatcher ne suffit pas, vous pouvez aller consulter mon article sur les conseils pour bien dormir.

Passez une bonne nuit !

Mélanie – My Original Nature

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